La fête des grands mères
« Dis mamie, tu me racontes encore quand tu étais petite, et puis comment t’as connu grand-père déjà ? »
Les grands-mères ont plein de choses à raconter, des anecdotes, des moments qui ont marqué leur vie, des rencontres, des événements qui ont inscrit leur destinée.
Les enfants, petits et grands, adorent les écouter, les entendre relater leur vécu, connaître leur histoire, en apprendre davantage sur la famille.
Ce sont là des instants de convivialité, un bonheur partagé, des moments que grands-mères et enfants apprécient.
Ces temps passés avec elles sont précieux et ne s’oublient pas, mais que reste-t-il de ce qu’elles racontent, de leurs récits ?
Garder une trace, se remémorer les détails qui ont leur importance, permettre aux différentes générations de feuilleter leurs moments de vie, leurs émotions, l’histoire de la famille… et puis mettre à l’honneur les mamies qui sont tellement fières de pouvoir perpétuer des périodes de leur existence.
… Mettre à l’honneur les mamies c’est le but de la fête des grands-mères qui a lieu chaque année le premier dimanche du mois de mars.
Cette fête, assez récente, est installée en France depuis 30 ans (en Pologne par exemple, elle existe depuis 1964 alors qu’au Canada elle est née en 1995, le jour fixé étant spécifique à chaque pays). Mais selon des historiens, il semblerait que Napoléon y aurait songé sans toutefois aller jusqu’au bout de son idée…
La fête des grands-mères n’a donc aucune provenance historique ou religieuse et, dans notre pays, sa genèse est beaucoup moins « envoûtante » que ça… elle a été créée par une certaine marque de café au slogan oh combien connu !
Et oui, à l’occasion de ses 20 ans, en 1987, la marque « Grand’Mère » décide d’instaurer la fête des grands-mères à des fins purement commerciales, le but étant bien évidemment de promouvoir son produit.
Ceci étant dit, si son origine manque quelque peu de noblesse, la fête des grands-mères ne mérite-t-elle pas d’exister, leur consacrer un jour spécial et leur dévouer une pensée toute particulière ?
Pourquoi ne pas se laisser tenter par l’idée que le « grand » Napoléon y avait déjà pensé à l’époque ?
D’ailleurs, Napoléon a « écrit » une partie de l’Histoire de France, serait-ce présomptueux de donner l’opportunité à nos grands-mères « d’écrire » Leur Vie, Leurs Histoires, l’Histoire de la Famille, de transmettre à leurs proches avec leurs propres mots, leurs ressentis, leurs émotions ?