Fête des Mères
Contrairement à certaines idées reçues, la fête des mères n’est pas un produit purement commercial qui aurait été inventé par un fleuriste, un bijoutier, un éditeur, un groupe de cosmétiques ou d’électroménagers, ni même par un fabricant de pâtes alimentaires…
La fête des mères est une tradition très ancienne et les Grecs et les Romains en sont les précurseurs. Tandis qu’au printemps les Grecs célébraient Rhéa et Cybèle, les divinités mères des Dieux, les Romains quant à eux fêtaient Matronalia, une fête religieuse en hommage à la naissance de Rome mais aussi en l’honneur des enfants et des mères de famille (les Matrone). A cette occasion, celles-ci recevaient des cadeaux ou argent de la part de leurs maris et se rendaient ensuite au temple de Junon pour offrir des fleurs à la déesse.
Mais l’avènement des religions monothéistes met fin à ces traditions païennes et les mères sont quelque peu oubliées pendant des siècles.
En France, et selon la légende, Napoléon émet en 1806 l’idée d’une fête des mères afin d’honorer les mères de familles nombreuses mais rien d’officiel n’est établi (décidément Napoléon est sur tous les Fronts !)
C’est a priori le 10 juin 1906 dans le village d’Artas en Isère, que l’on voit apparaître la première célébration des mères. Le but étant de récompenser les mamans les plus méritantes et donc les mamans de familles nombreuses (médailles à la clé !). Cette coutume se développe alors dans quelques villes de France.
La première guerre mondiale vient accélérer la tradition qui s’étend au niveau national mais dans un tout autre but. Afin de rendre hommage à toutes les femmes qui ont perdu un fils ou un mari dans les tranchées, le 16 juin 1918 sera désormais la « Journée des Mères ». Une dizaine d’années plus tard, cette journée servira à encourager la natalité dans le cadre de la politique familiale.
Jusqu’ici peu populaire, sans grand succès, en 1941 le maréchal Pétain décide, dans un souci là encore de repeupler la France qui souffre de la deuxième guerre mondiale, d’officialiser la fête des mères, dorénavant inscrite au calendrier le 25 mai.
Mais cette date n’est pas encore définitive… par la loi du 24 mai 1950, le Président Vincent Auriol fixe le jour de la fête des mères au dernier dimanche de mai. Si celui-ci s’avère être le jour de la Pentecôte, l’évènement est reporté au dimanche suivant.
Nous voilà donc fixés sur les origines du collier de nouilles, de l’empreinte de la main sur du plâtre, du haricot qui pousse dans un joli pot, du poème entouré par de magnifiques fleurs…
Loin d’être insignifiants, ces cadeaux font la fierté des enfants et des mamans qui les reçoivent. Mais que deviennent-ils au fil du temps ? Quels souvenirs en garde-t-on ?
La fête des mères est sans doute l’occasion pour les mères de relater ces instants précieux, mais aussi de raconter d’autres moments forts, des événements, des ressentis qu’elles ont à cœur de partager, de transmettre. Il s’agirait là d’une attention toute particulière et d’un plaisir commun, leur donner la possibilité d’inscrire leur vécu, leurs émotions et nous donner l’opportunité de garder à jamais leurs souvenirs. Alors pourquoi ne pas leur offrir, nous offrir, leur propre livre ?
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